DAKAR BIENNIAL OFF


ANIMAL KINGDOM  -  RÈGNE ANIMAL


EL KAMEL  -  KIALEUKA  -  KEMKENG NOAH


BIENNALE DE DAKAR "OFF"


AU CASA MARA HOTEL DAKAR

Sicap Amitité 3

Villa 4394

Dakar


du 7 Novembre au 7 Décembre 2024




VERNISSAGE / OPENING


Dimanche, 10 novembre 2024

de 18:00 à 22:00






Une biennale d’art contemporain est un rendez-vous, un état des lieux, une symphonie visuelle mais avant tout une invitation à célébrer la nouveauté et la continuité, l’avant-garde et la tradition, deux notions souvent plus liées que ce que leur nom laisse présager.


 

Sous l’ombrelle thématique de l’éveil et du sillage (The Wake) nous sommes honorés de présenter une réunion de la diversité artistique, celle qui stimule le dialogue des hommes et des cultures. Cette exposition collective s’intitule RÈGNE ANIMAL (ANIMAL KINGDOM) et porte un regrard croisé sur la nature humaine et les dynamiques sociales qui l’encadrent, tout en investiguant par des sentiers détournés des notions complexes telles que l’imigration, le noyau familial, et l’hybridation culturelle.


Slimen El Kamel, artiste incontournable de la scène contemporaine tunisienne, également sélectionné dans le “ON” de la Biennale de Dakar 2024, présente une palette chaleureuse célébrant les liens qui unissent, que ce soit dans le contexte familial, amical, ou dans la simple proximité. Dans ses compositions sur toile, le peintre invite à la contemplation bucolique, à une certaine béatitude, figeant l’instant à la manière chagalienne, en suspension onirique, ce qui nous amène inévitablement à nous questioner sur la nature des illusions que l’artiste tisse – sa tentative de porter le regard sur l’espoir d’une génération confrontée à l’actualité incertaine d’une Tunisie en pleine mutation.


Bayunga Kialeuka s’inscrit dans la veine de l’expressionisme social, qu’il decline en trois larges parentheses dans son travail qu’il intitule “Le Migrant Perpétuel”. Congolais d’origine, l’artiste américain, élevé à Miami, puis voyageur de la côte Est et Bruxellois pour près d’une décénie, s’inspire librement de son propre statut construit sur de multiples identités. Cette notion du soi, il la traduit par le regard des autres, parfois des alter-egos, qu’il peint avec ses émotions, chaque aplat de peinture animant le feu de personnages dont on devinne les arcs narratifs selon nos propres mémoires. Il peint ici Kinshasa, ses femmes et ses hommes, étreints ou isolés.


Franck Kemkeng Noah donne vie sur toile à sa propre manière de concevoir le monde. Un Camérounais à Bruxelles, artiste s’inscrivant dans la veine réAnimiste, le peintre conjugue les rencontres entre la culture Bamileke, dont il est un prince, et celle dans laquelle il évolue aujourd’hui, représentée picturalement par une architecture occidentale en noir et blanc. Par le biais de ses nouvelles oeuvres nous sommes amenés à considérer l’influence et l’héritage de l’art traditionnel africain, et la recherche que ce dernier sut stimuler chez les Modernes et autres artistes afro-descendants. Le visible et l’invisible se conjuguent et se confondent dans son oeuvre, devant laquelle le spectateur est confronté à la tradition ancestrale des esprits fondateurs, mi-homme, mi-animal.


Cette exposition offre trois visions artistiques singulières qui puisent dans l’identité profonde de leurs créateurs un souffle bienveillant, un vent qui chuchotte que notre humanité est la véritable richesse d’un monde encore animal.



 

Klaus Pas


Novembre 2024